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A penser pour un prochain entrainement

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Message par val2008 Mar 24 Jan - 11:16

http://www.paperblog.fr/883160/comprendre-l-attaque-en-triangle/
En cette off-season, les fans ont plus de temps pour étendre leur connaissances. Le site propose aux moins initiés de découvrir ou de mieux comprendre ce qui fait le succès du club depuis tant d'années: la fameuse attaque en triangle. Aussi géniale que complexe, cet article explique de manière claire et pédagogique les principales notions de ce principe ainsi que ses variantes les plus basiques.

Introduction

L'attaque en triangle, également connu sous les noms de Triangle offense ou Triple-Post offense, est un schéma tactique offensif redoutable. Il a notamment fait la réputation de Phil Jackson qui l'a utilisé avec les Bulls des 90s puis les Lakers pour 9 titres. Mais contrairement aux idées reçues, ce n'est ni Jackson, ni son assistant Tex Winter qui ont eu cette idée géniale. Le premier a élaboré l'attaque en triangle fut le coach aujourd'hui Hall of Famer d'USC Sam Barry dans les années 40. A cette époque, évoluait sous ses ordres un certain Tex Winter qui réinstaura ce schéma lorsqu'il était Head Coach à Kansas State puis, comme dit précédemment, avec les Bulls dont il était l'assistant de Jackson.

Une question est légitime, si l'attaque en triangle est si géniale, pourquoi si peu de coachs l'ont utilisé? La principale raison est la difficulté à mettre ce système en place. Il faut des joueurs avec une grosse intelligence de jeu, capable d'appliquer un système rigoureux tout en étant suffisamment lucide pour s'adapter à une défense. En effet, le gros point fort de ce schéma est qu'il se développe en fonction de la défense. Si le système est bien mis en place, le porteur de balle doit avoir 4 possibilités de passe. Là encore, contrairement aux idées reçues, l'équipe n'attaque pas à trois mais bien à cinq. En prenant l'exemple des Bulls, tout le monde avait son rôle à jouer, même le bucheron Bill Wennington, avec son shoot à 3-4 mètres et les meneurs Paxson puis Kerr pour les banderilles en tête de raquette.

Peu de coachs s'y sont donc risqués. En NBA, seul Phil Jackson l'utilise régulièrement. En NCAA féminine, Geno Auriemma (Connecticut Lady Huskies) et Pat Summitt (Tennessee Lady Vols) ont remporté le titre en mettant en place l'attaque en triangle. En 2002, en NCAA masculine, les Hoosiers d'Indiana sont allés au Final Four en utilisant les bases du système, le coach était Mike Davis, un ancien assistant de Jackson aux Bulls.



Mise en place du système

Entrons dans le vif du sujet, comment fonctionne ce système? Quels sont déplacements clés? Pourquoi est-il redoutable? Je vais tenter de vous expliquer tout ça, à partir de schéma et d'analyses, comme si votre coach vous offrait une petite séance de tableau noir. Commençons par une petite.

La base du placement est une disposition en 1-2-2. Les deux arrières (1 et 2, il est difficile de parler de meneur de jeu) se trouvent en tête de raquette, les ailiers (3 et 4) se placent à 45° et le pivot vient se positionner post-bas. Ce placement étire la défense, ne l'encourage pas à faire des prises à deux et permet à l'attaquant qui a le ballon de bouger le ballon avec peu de risques d'interception.



A partir de là, le porteur de balle a différentes options. Mais ayez à l'esprit que quelque soit son choix, il reste une constante, il doit mettre du mouvement pour créer un triangle. Sa passe impliquera un déplacement de lui même et/ou d'un (ou plusieurs) coéquipiers. Prenons plusieurs situations-exemples.

* Solution 1

Dans ce premier cas, le meneur passe le ballon à son ailier et coupe pour se placer dans le corner. Il peut couper à l'intérieur, avec un écran du pivot (schéma de gauche) ou à l'extérieur (schéma de droite)



* Solution 2

Autre possibilité, le pivot sort dans le corner, l'arrière à l'opposé coupe vers le post-bas et l'ailier ne bouge pas. Le meneur transmet le ballon à son ailier mais ne participera pas au triangle qui sera alors formé du 2 (post-bas) du 5 (dans le corner) et du 3 (à 45°)



* Solution 3:

Dernière possibilité basique, le dribble. Pas pour une pénétration casse-gueule dans la raquette, mais pour effectuer un décalage. Le 1 prend la place du 3 qui vient lui se placer dans le corner. Le 2 vient compenser et assurer le repli défensif en cas de perte de balle.





Attaquer le panier

Mettre en place le triangle est une chose, scorer en est une autre. Nous allons prendre le cas numéro 1 avec le triangle formé par l'ailier (3) à 45° qui porte le ballon, le pivot (5) post-bas et l'arrière (1) dans le corner. Le 3 et le 5 sont dans l'axe panier-joueur, défini en général comme une situation idéale. La ligne de passe avec le 5 est évidente. La défense doit alors s'adapter quitte à négliger quelques situations. L'intelligence de jeu de l'ailier devient alors le facteur clé. Il peut tout faire, shooter, servir l'intérieur, servir le shooteur dans le coin ou renverser le jeu vers son arrière.



La position du pivot défensif (représenté par un X5 sur les schémas ci-dessous) est primordiale lorsqu'il s'agit de s'adapter. Ayez à l'esprit qu'avant la saison 2001-02, la défense de zone était interdite en NBA, ce qui limitait les possibilités d'ajustement. Le pivot défensif, s'il décide de gêner la passe vers l'intérieur, peut se placer devant le défenseur mais une passe lobée sera meurtrière (schéma de gauche), s'il choisit la défense en 3/4, le 3 pourra passer par le 1 qui pourra servir le 5 pour un panier facile, le défenseur n'étant plus entre l'attaquant et le panier (schéma de droite)



A présent, vous comprenez certainement mieux la difficulté de défendre face à ce schéma. Contrairement à la majorité des tactiques, l'attaquant s'adapte à la position de la défense et a un choix de passe incroyablement varié. Il est quasiment impossible pour la défense de couper toutes les lignes de passe, donc, en théorie, il existera toujours une solution pour l'attaquant.



D'autres options

The Post Split: l'ailier (3) dans le corner sert son intérieur (5) et va poser un écran à l'arrière (1) qui se place à son tour dans le shot corner. Si l'intérieur n'a pu faire la différence dos au panier, il peut servir son arrière qui a une position de shoot dans un fauteuil.



The Screen Away: L'ailier (3) sert son intérieur (5) et vient poser un écran au post, l'ailier fort coupe, profite de l'écran et se retrouve avec une bonne position de shoot post-haut. Le premier arrière (1) coupe ligne de fond et propose à son tour une solution de passe. Si le 5 n'a pas trouvé d'ouverture, deux autres possibilités s'ouvrent à lui, l'ouverture d'écran de l'ailier (3) pour un panier facile ou, un peu plus risqué selon la position de la défense, une passe en tête de raquette pour le second arrière (2) qui pourra allumer from downtown.



Pass To The Corner: cette option débute avec une passe de l'ailier (3) vers son arrière (1) situé dans le corner. L'ailier se sert alors d'un écran de son intérieur, si le ballon n'arrive pas, il sort à l'opposé (schéma 2) et l'intérieur vient poser un écran à l'arrière qui peut jouer le 1 contre 1. Si le pivot défensif anticipe (rappelez vous que cette option fut longtemps compliquée par l'interdiction de la zone) les autres joueurs étirent suffisamment la défense pour qu'une solution de passe puisse être trouvé par le porteur de balle.



Back Door Lob: si la passe vers le pivot n'est pas possible, l'ailier (3) peut surprendre la défense en cherchant l'ailier fort (4) à l'opposé. Celui-ci flashera vers le ballon, soit au post-haut, soit au post-bas, en fonction de la manière dont il a pris l'avantage sur son défenseur. Cette solution est propice aux pertes de balle, la passe à l'opposé étant souvent dangereuse.



Pinch Post: une autre possibilité est de passer par l'arrière (2) en tête de raquette. L'ailier fort propose une solution de passe en se plaçant post-haut. Une fois la passe effectuée, l'arrière se décalle à 45° pour proposer une nouvelle solution de passe. A l'opposé, l'ailier (3) et le pivot (5) posent un doublé écran pour le meneur (1). L'ailier fort a alors trois possibilités, un shoot au post ou une passe pour un arrière (1 ou 2)



Screen and Roll: cette situation est très simple, l'ailier (3) renverse le jeu vers son arrière (2) L'ailier fort (4) lui pose un écran, l'arrière drive et attaque le cercle.



Back Door for 2: là encore, le système est pour l'arrière en tête de raquette. La balle est toujours dans les mains de l'ailier (3), l'ailier fort (4) vient proposer une solution au post. Si la passe est possible, l'arrière coupe en backdoor, son intérieur le sert et il n'a plus qu'à finir en attaquant le cercle.





Vous l'aurez compris, la force de ce système est bien la variété des solutions qu'il propose. Les cinq joueurs deviennent dangereux et tous sont susceptibles de recevoir un bon ballon. L'absence de défense de zone dans les années 90 a facilité l'utilisation de ses principes par les Bulls de Phil Jackson. Mais il faut tout de même avoir à l'esprit que sans l'intelligence de jeu des Jordan, Pippen, Kukoc, Harper & co, le système aurait été totalement inefficace. En effet, pour appliquer ses schémas à la perfection, le porteur de balle doit lire la défense et choisir la meilleure passe pour la déstabiliser. Le contre-exemple parfait reste les Lakers en 2004, Payton n'y a jamais réellement trouvé sa place. Preuve supplémentaire que le schéma est exigeant et que même un grand joueur peut s'y planter.



Les Lakers l'utilisent toujours, la preuve par l'image. Suivez bien les déplacements.








Les critiques du système

La première critique récurrente est la difficulté et le temps que mettent les joueurs à assimiler les subtilités de la tactique. Cette critique a un sens, mais il faut bien comprendre qu'une fois mémorisé, chaque mouvement, chaque cut, chaque passe, chaque écran deviennent naturels. Contrairement à d'autres schémas désordonnés, ici tous les mouvements ont un sens. Ceci en explique l'efficacité!

La seconde critique s'adresse directement à Phil Jackson. Beaucoup estiment que sans cette tactique, et donc sans l'apport de Tex Winter, il n'aurait pas gagné 9 bagues (6 avec les Bulls, 3 avec les Lakers) Beaucoup mettent avant les qualités de “psychologue” de Jackson, sa capacité à tirer le meilleur de ses hommes et à gérer les égo. Mais, à l'inverse, son apport tactique est rarement mis en avant.

Enfin, et cela regroupe un peu avec les deux critiques précédentes, il est à noter que de grands joueurs comme Jordan, Pippen, O'Neal ou Bryant n'ont jamais remporté le titre avant d'évoluer pour Jackson. Et à l'exception d'O'Neal, aucun n'a gagné de titre après. D'autres équipes, comme les Nets (quand Kittles était encore là) ou les Pacers (quand Artest n'était pas encore persona non grata) utilisaient en partie l'attaque en triangle, mais dans toute l'histoire NBA seul Phil Jackson a utilisé toutes les possibilités qui s'offraient à lui. Et il fut le seul à remporter le titre! A noter enfin que Jackson n'a jamais manqué les playoffs, ce qui fait déjà taire pas mal de critiques.

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